Douleurs et souffrance... (morceaux choisis... merci de réagir!!!)

Sandrine nous parle des idéaux... Le sujet est plus que délicat dans le cadre de l'usure professionnel. Si la perte d'idéaux peut amener,justement à une usure, une maladie de l'âme, il faudrait encore avoir des idéaux à perdre. Or dans le cadre de mon travail, je suis souvent amené à me demander quels sont les idéaux des éducateurs qui débarquent dans la profession.

En regardant l'enquête d'admin et je suis curieux de connaître l'aspect motivation des éducs à embrasser ce métier. Pourquoi sommes nous devenus éducateurs et le restons-nous? Chacun devrait, au moins une fois, honnêtement se poser la question de la raison de notre choix. Se poser la question et trouver la bonne réponse devrais-je dire! Sans retenue et même si la réponse peut nous amener à un retour sur nous même, nous devrions tous décortiquer les fils de notre histoire. Si cette histoire, ce chemin de vie a déterminé notre choix, il faudrait que chacun fasse le bilan de ses actions et de voir, en connaissance de cause, si cela correspond vériotablement à un choix délibéré de notre part. Je pense que si nous sommes devenus éducateurs et le restons sans faire cette analyse, on peut être amené à une désillusion. Je pense, en effet, qu'à un moment donné, on peut être amené à prendre conscience, incidemment, de choses que l'on aurait refoulé au fond de soi. Cette prise de conscience peut se faire d'une façon brutale et remettre bien des choses en question. Cette remise en question, je crois qu'il faut la mettre en place de manière volontaire et raisonnée plutôt que d'arriver à un brusque réveil.

Voilà en gros ce que je pense à ce sujet!

Chambord

Voici des extraits d'un livre intitulé Onze minutes de Paulo COELHO ; 2003, éd. Anne Carrière, Paris (pour lea traduction française) Le Livre de Poche, N°30258. Ne traitant absolument pas du burnout, ces petites phrases peuvent néanmoins nous faire méditer, réagir...


« ...la douleur est une drogue puissante à laquelle on s'accoutume. Elle est dans notre quotidien, dans la souffrance cachée, dans notre renoncement et dans la défaite de nos rêves... »
« ...La douleur fait peur lorsqu'elle montre son vrai visage, mais elle est séduisante lorsqu'elle se pare de sacrifice et de renoncement (...)L'être humain peut la repousser, il trouve toujours moyen de flirter avec elle, de s'arranger pour qu'elle fasse partie de sa vie... »

« Si tu parviens à comprendre que tu peux vivre sans souffrance, c'est déjà un grand pas.....
...Personne ne désire souffrir, et pourtant, tous, ou presque, recherchent la douleur, le sacrifice grâce auquel ils se sentent justifiés, purs, dignes du respect de leurs enfants, de leur conjoint, des voisins, de Dieu.....(nous pourrions ajouter : ... de leurs bénéficiaires, collègues, direction ...)
...Ce qui fait bouger le monde, ce n'est pas la quête du plaisir, mais le renoncement à tout ce qui est essentiel…»